"L'amitié resiste mal au temps qui passe. Ce n'est pas une révélation. Ma mère m'a dit un jour qu'une bonne famille, c'était celle qu'on quittait facilement, parce que c'est le but des enfants : partir vivre leur vie. Je me suis souvent demandé si c'était pareil pour l'amitié. Car entre nous, ce n'est pas ça du tout. Nous ne savons pas nous quitter. Et je suis encore pire que les autres. Je reste plantée là, à me cacher les yeux pour ne pas voir les autres qui s'en vont, en attendant qu'on soient de nouveau réunies"




La saga "Quatre Filles Et Un Jean" fait partie de moi, c'est un fait. Alors dire que me lancer dans ce cinquième et ultime tome fut difficile est un euphémisme. Mais je me suis enfin décidé à terminer cette saga. Et j'en ressors plus que bouleversée. Grandie.



                         Je les ai suivies pendant des années ces quatre adolescentes devenues femmes. Depuis mes onze ans exactement, alors que dans le premier tome elles avaient quinze ans : elles ont donc toujours été comme des grandes soeurs pour moi. J'aimais Bridget et sa fougue, Carmen et ses caprices, Tibby et sa clairvoyance et Lena et son recul. Je les aimais et le quatrième tome est arrivé, achevant de manière satisfaisante la saga, ou du moins je le pensais ... jusqu'à découvrir l'existence de ce cinquième opus. L'intrigue se déroule dix ans après les événements du quatrième tome : Tibby qui vit en Australie invite ses trois amies en Grèce pour qu'elles se retrouvent enfin après s'être éloignées, elles en ont besoin et elles trépignent d'impatience de passer une semaine ensemble. Seulement, rien ne se passera comme prévu. 
                        J'ai savouré ce roman comme s'il était un vieil ami que je devais quitter mais que je ne pouvais me résoudre à abandonner. Il y a quelque chose d'unique pour une lectrice comme moi, de redécouvrir les héroïnes de son adolescence et de constater combien elles ont grandi. J'ai un attachement profond pour ces quatre filles et ce qu'elles représentent en tant que groupe et je me suis sentie désemparée en assistant à leur chagrin. Car oui, ce roman est extrêmement triste, j'ai pleuré tout le long et encore de longues minutes après avoir lu la dernière page. Mais c'est une belle tristesse, de celles qui nous font apprécier la vie plus justement. 
                       Ann Brashares a un don pour nous immiscer dans le quotidien de ses personnages, pour les rendre tellement réels qu'on ne peut que les comprendre, malgré les mauvaises décisions qu'ils leur arrivent de prendre. Et puis je suis une grande fan du style d'écriture d'Ann Brashares, toujours au service de l'analyse psychologique de ses personnages. Ce tome est surprenant, choquant même mais je me rend compte que c'est la conclusion idéale. Celle qui nous fait quitter les personnages en pleurant, mais avec un sourire aux lèvres quand même. Je n'ai jamais aimé autant des personnages dans un roman et je n'ai jamais été aussi remuée par la direction prise par le destin de protagonistes dans une oeuvre de fiction. Ces jeunes femmes et leurs aventures resteront en moi. Pour toujours <3



Note sur Goodreads : 5/5 stars



Quatre Filles Et Un Jean Pour Toujours de Ann Brashares publié chez Gallimard Jeunesse. 432 pages.

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